Représentation

Projet de loi Plein emploi et l’article relatif à la gouvernance de l’accueil de la petite enfance : l’Unaf auditionnée par la sénatrice, Pascale Gruny

Mardi 6 juin 2023, l'Unaf, représentée par sa Directrice générale, Guillemette Leneveu, a été reçue par la sénatrice de l’Aisne, Pascale Gruny, rapporteure de la Commission des affaires sociales sur le projet de loi Plein emploi et plus particulièrement sur l’article relatif à la gouvernance de la politique de l’accueil de la petite enfance. Plusieurs autres sénatrices étaient présentes. L'occasion, pour l'Unaf, de détailler ses propositions.

Audition Unaf PPL Plein Emploi

Participaient également à cette audition : les sénatrices Frédérique Puissat (LR, Isère), Michelle Meunier (SER, Loire-Atlantique) et Raymonde Poncet-Monge (Ecologiste, Rhône) ainsi que, pour l’Unaf, Servane Martin, Chargée de mission Protection sociale à l’Unaf et Claire Ménard, Chargée des relations parlementaires.

En premier point, l’Unaf a rappelé ses différents communiqués et documents publiés sur la politique d’accueil de la petite enfance et notamment le dernier en date la veille des annonces de la Première Ministre le 1er juin à Angers.

Au rang des éléments de bilan, il a été rappelé :

Pour l’Unaf, il faudrait fixer des objectifs en nombre d’heures d’accueil. Cet indicateur serait plus transparent et tiendrait mieux compte du recours des parents à des heures de mode d’accueil. Le nombre d’heures ne progresse quasiment pas (la hausse des heures en EAJE se cumule avec des baisses du recours aux assistants maternels).

Cela traduit une inadéquation entre l’offre et la demande notamment du fait des restes à charge trop élevés et du manque d’offre globale.

La PSU (prestation de service unique) n’est plus un outil mettant sur un même pied d’égalité les gestionnaires de crèches et collectivités territoriales par rapport à d’autres modalités comme les MAM, les micro-crèches PAJE, les assistants maternels.

Cela entraîne des problèmes de mixité sociale, d’augmentation du coût par place pour les finances publiques (importance du CIF et exonération des entreprises qui sont difficilement évaluées par la CNAF) et du coût pour les familles.

On observe une opacité de plus en plus grande des coûts par place due à la complexité des circuits de financements (caf, collectivités territoriales, crédit et réduction d’impôt, entreprise, parents…).

En deuxième point, l’Unaf a détaillé ses propositions :

Pour l’Unaf, le SPPE doit se traduire par un parcours d’accueil serein pour tout enfant qui naît, jusqu’à son entrée en maternelle ouvrant une possibilité aux parents de ralentir ou suspendre leurs activités professionnelles dans de bonnes conditions et garantissant ensuite une solution d’accueil de qualité et accessible financièrement.

Ÿ – rattachant systématiquement les assistants maternels à une structure collective,

Ÿ – solvabilisant mieux les familles via une réforme ambitieuse du CMG et le versement direct aux assistants maternels, par la Cnaf et via pajemploi, de bonus (bonus handicap, AVIP, horaire atypique),

Ÿ- renforçant la formation des assistants maternels notamment par un diplôme reconnu dans le secteur des EAJE.

Enfin, l’Unaf a détaillé les manques ou les propositions d’amélioration du projet de loi pour avancer vers une garantie d’accueil. Ces propositions sont au nombre 7 et sont les suivantes :

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